Au long de notre chemin, en contact avec le monde extérieur, de nombreuses expériences se présentent à nous. Une partie de nous va retenir ces expériences comme tantôt agréables, tantôt désagréables, tantôt pénibles, tantôt épouvantables. Certaines de ces expériences vont jusqu’à créer une blessure dans notre âme. En réponse à cette blessure et pour éviter de revivre la souffrance qui lui est associée, une partie de nous met en place une structure de défense complexe qui tente de nous protéger des expériences similaires mais qui en même temps nous isole de la Vie en nous et des autres. La confusion qui est à l’origine de la mise en place de cette structure vient de notre croyance qu’en supprimant le contact avec le stimulus extérieur à l’origine de la blessure, nous sommes à l’abri, alors que le vrai processus de guérison est de rester ou de revenir en contact avec la source de Vie qui est là en nous.

Mais avant de pouvoir se remettre pleinement en contact avec cette source de Vie en nous et lui permettre de rayonner à chaque instant dans notre quotidien, nous avons un chemin d’humanité à parcourir pour intégrer ces parties de nous qui sont restées figées à l’écoulement de la Vie.

Le rôle de l’accompagnant sur ce chemin est d’éclairer ce qui se présente pour la personne en séance et, si elle est prête, lui permettre de voir avec conscience ce qui se joue en elle et peut-être choisir de réorienter sa manière de fonctionner vers un mécanisme plus adapté pour elle maintenant. Il ne s’agit donc pas ici pour l’accompagnant d’apporter sa vérité sur ce qui se passe pour la personne mais plutôt d’inviter le questionnement chez cette dernière à propos de ce qu’elle explique vivre corporellement, émotionnellement, mentalement ou au niveau de l’âme et qui est devenu inconfortable dans sa vie. C’est donc bien la personne qui fait le chemin, et l’accompagnant respecte le rythme de ce que la personne est prête à recevoir. Il s’agit donc aussi d’honorer les mécanismes de défense qui ont jusque-là permis à cette personne de vivre malgré les blessures accumulées et de l’inviter à une réorientation positive et adaptée à sa vie d’aujourd’hui si le moment est venu pour elle.